Un hymne mondial au cœur d’une polémique ”Waka Waka (This Time for Africa) », hymne officiel de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, interprété par la célèbre chanteuse colombienne Shakira, est devenu un phénomène mondial. Ce titre fédérateur, célébrant l’unité et l’espoir, a pourtant été au cœur d’une vive polémique accusant Shakira et ses producteurs de plagiat.
Les Golden Sounds, les véritables créateurs de « waka waka »?
Au cœur de cette affaire, on retrouve le groupe camerounais Golden Sounds. Selon les membres du groupe, une partie du refrain de « Waka Waka », notamment les célèbres « Tsamina mina zangalewa », serait une reprise non autorisée de leur propre chanson « Zangalewa », un chant de guerre traditionnel revisité dans les années 1980.
Un accord oublié ?
Les Golden Sounds affirment avoir signé un accord avec Sony Music dans les années 1990, accord qui aurait été oublié ou ignoré lors de la création de « Waka Waka ». Cette accusation a suscité un vif émoi en Afrique, où de nombreux artistes dénoncent régulièrement les pratiques de l’industrie musicale internationale, accusée de s’approprier les rythmes et les mélodies africaines sans en créditer les auteurs.
« Waka waka »: plagiat ou simple inspiration ?
Si la ressemblance entre les deux morceaux est frappante, la question de savoir s’il s’agit véritablement d’un plagiat reste complexe. Dans le domaine de la musique, la notion d’inspiration est souvent floue, et il est fréquent que des artistes s’inspirent de mélodies ou de rythmes existants pour créer de nouvelles œuvres.
Les enjeux du plagiat dans l’industrie musicale
Cette affaire met en lumière les enjeux du plagiat dans l’industrie musicale, en particulier lorsqu’il s’agit de musiques traditionnelles ou populaires issues de cultures minoritaires. Ces musiques sont souvent considérées comme appartenant au domaine public et peuvent être librement utilisées sans que leurs auteurs soient crédités ou rémunérés.
La protection des droits d’auteur : Il est essentiel de renforcer la protection des droits d’auteur, en particulier dans les pays où la législation est moins développée.
La reconnaissance des artistes : Les artistes, et en particulier ceux issus de cultures minoritaires, doivent être reconnus et rémunérés pour leur travail.
La lutte contre la culture du « copy-paste » : Il est nécessaire de promouvoir une culture de la création originale et de lutter contre les pratiques de « copy-paste » qui appauvrissent la création musicale.
L’affaire « Waka Waka » est un exemple parmi d’autres de la complexité des questions liées au plagiat dans l’industrie musicale. Si elle a permis de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les artistes africains pour faire valoir leurs droits, elle soulève également des questions plus larges sur la notion d’originalité et sur la manière dont nous consommons la musique.
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