Alors que le débat fait rage en France sur la libération des joueurs de Ligue 1 pour les Jeux Olympiques, en Espagne, la loi impose aux clubs de libérer leurs joueurs pour les équipes nationales, sous peine de sanctions. Si le Real Madrid refuse de libérer ses joueurs français en vue des Jeux Olympiques de Paris, les Merengues ne pourront pas faire de même avec leurs joueurs espagnols.Cette disposition légale crée une différence importante entre les clubs espagnols et leurs homologues français, engendrant des discussions animées.
La Loi espagnole sur le sport:

La loi espagnole sur le sport, établie le 30 juin 2013 et réapprouvée le 30 décembre 2022, stipule que les entités sportives doivent mettre à disposition leurs membres pour les équipes nationales correspondantes. Selon l’article 66 de la loi, les sportifs sont tenus de répondre aux convocations des équipes nationales lorsqu’ils sont appelés à le faire. L’absence injustifiée à ces convocations est considérée comme une « infraction très grave » et peut entraîner des amendes allant de 3 000 à 30 000 euros, ainsi qu’une suspension de licence d’au moins deux ans.
Exemple de Pedri:
Un exemple marquant de l’application de cette loi est l’affaire Pedri en 2021. Le FC Barcelone avait tenté d’empêcher la sélection espagnole de retenir le joueur pour les Jeux Olympiques de Tokyo, après sa participation à l’Euro. Cependant, les négociations entre le club et la Fédération n’ont pas abouti et Pedri a bel et bien rejoint l’équipe nationale pour remporter la médaille d’argent avec la Rojita. Malgré cela, cette série de compétitions internationales – Euro et JO – a suscité des doutes et des interrogations quant à la fatigue et la vulnérabilité du joueur.
Le TAS avait tranché en faveur des clubs réticents pour la libération de leurs joueurs pour les JO de 2008
En 2008, le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait été appelé à se prononcer sur l’obligation des clubs de libérer leurs joueurs de moins de 23 ans pour les Jeux Olympiques.À l’époque, le Barça, Schalke 04 et le Werder Brême avaient sollicité le TAS pour Lionel Messi, Rafinha et Diego, respectivement. Le verdict du TAS avait accordé la raison aux clubs désireux de conserver leurs joueurs, déterminant que le tournoi olympique n’était pas inscrit dans le calendrier officiel de la FIFA.
Le jugement du TAS:
Le TAS a statué que « le tournoi olympique ne figure pas dans le calendrier officiel de la FIFA et il n’y a pas de décision du comité exécutif de la FIFA qui établit une obligation de mettre à disposition des joueurs de moins de 23 ans pour ce tournoi ». En conséquence, les clubs avaient le droit de ne pas libérer leurs joueurs pour cette compétition.
Conséquences sur la situation actuelle:
Cette décision du TAS en 2008 a une certaine influence sur la situation actuelle en France, où il y a un débat sur la libération des joueurs pour les Jeux Olympiques. En l’absence d’une obligation claire et précise de la FIFA, les clubs cherchent à équilibrer leurs intérêts avec ceux des sélections nationales. Les clubs français, comme le PSG et l’OM, sont réticents quant à la libération de leurs joueurs pour les JO, alors que les sélections nationales souhaitent disposer des meilleurs joueurs possibles.

Le TAS avait pris une décision en faveur des clubs en 2008, déclarant qu’il n’y avait pas d’obligation claire de la FIFA pour la libération des joueurs pour les Jeux Olympiques. Cette décision continue d’avoir une influence sur les débats actuels en France quant à la libération des joueurs pour les JO. Les clubs cherchent à maintenir un équilibre entre leurs intérêts et ceux des sélections nationales, alors que la situation reste complexe et sujette à discussion.
En Espagne, la loi sportive impose aux clubs de libérer leurs joueurs pour les compétitions internationales, comme les Jeux Olympiques. Cette différence avec la France crée des débats animés, notamment lorsque les clubs français refusent de libérer leurs joueurs. L’exemple de Pedri illustre le fonctionnement de cette loi et soulève des questions sur la gestion des joueurs et leur participation à diverses compétitions internationales. La législation espagnole vise à assurer la présence des meilleurs joueurs dans les équipes nationales, renforçant ainsi leur compétitivité sur la scène internationale.
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