Les images demeurent vivaces dans les mémoires. Un élan de joie avait suivi l’annonce du verdict électoral, propulsant Samuel Eto’o à la tête de la Fédération Camerounaise de Football. Ses supporters, les acteurs du football, les joueurs, témoignaient tous d’un enthousiasme palpitant. L’ambition était claire : redonner au football camerounais toute sa splendeur. Des groupes sont apparus, les Églisiens, fervents partisans d’Eto’o, et les Hiboux, considérés comme ses opposants.
Près de Trois ans de tumulte et de crises
Depuis son intronisation, Samuel Eto’o a dû faire face à une volée de critiques, surtout au sujet des décisions de licenciements justifiés de certains membres de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Ces décisions, bien qu’elles aient engendré des controverses, ont pourtant été saluées comme un coup d’arrêt aux malversations par ses défenseurs. Ils voient dans ces critiques orchestrées par des adversaires sans scrupules une tentative d’entraver les efforts d’Eto’o pour redonner à ce sport sa dignité. Ils affirment que le légendaire footballeur camerounais a mis fin à toutes les combines qui prévalaient sous l’ère de ses prédécesseurs. Selon une source rapprochée de la Fecafoot, ces personnes, qui bénéficiaient de l’ancien système, ont depuis lancé un défi au président.
Le bras de fer entre le ministère des sports et la Fédération Camerounaise de Football
Le clash entre Narcisse Mouelle Kombi, ministre des sports, et Samuel Eto’o a fait l’écho dans le monde du football, tant africain que mondial. L’origine de leur désaccord ? Le ministère des sports et de l’éducation physique a en effet usé de son pouvoir pour imposer un sélectionneur à la Fédération. Le président de la fédération a résisté, refusant de se plier à cette décision.
Le bras de fer entre le ministère des sports et la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) a pris une tournure imprévue le soir du mercredi 8 mai 2024. Dans un communiqué détaillé, la Fecafoot a finalement accepté la nomination, effectuée par le ministère le 1er avril, du Belge Marc Brys en tant que sélectionneur des Lions Indomptables. Parallèlement à cette reconnaissance, Samuel Eto’o a procédé à une restructuration majeure au sein du staff technique et de l’encadrement de l’équipe nationale.
Les trois adjoints désignés par le ministère des sports – François Omam-Biyik, Cyprian Besong Ashu et Alioum Boukar – ainsi que le préparateur physique Christophe Manouvrier, le coordonnateur des sélections nationales Benjamin Banlock, le team manager Dany Nounkeu, le médecin William Ngatchou Djomo et l’officier de presse Germain Noël Essengue n’apparaissent plus dans le nouvel organigramme. Samuel Eto’o a procédé à leur remplacement, à l’exception du poste de préparateur physique.
Ainsi, l’histoire se déroule, marquée par la passion et le dévouement de Samuel Eto’o à redonner au football camerounais son éclat d’antan, et par les défis majeurs auxquels il est confronté. Suite à cet épisode, Samuel Eto’o a une fois de plus été la cible d’attaques de ses opposants.
Samuel Eto’o et la CAF
Depuis son ascension à la tête de la Fecafoot, Samuel Eto’o est régulièrement pris pour cible par d’autres membres de la Fédération. Les conflits, en particulier les échanges acerbes, ont été portés devant le jury disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF). Il est accusé d’avoir manipulé des matchs du championnat national, favorisé la promotion du club Victoria United en première division, et d’avoir contracté un partenariat avec une entreprise de paris sportifs. Des allégations que le président de la Fecafoot persiste à nier.
Suite aux allégations de matchs truqués, Samuel Eto’o a été interrogé par le jury disciplinaire de la CAF. L’audience a eu lieu le mardi 25 juin, au Caire, en Égypte. S’il est jugé coupable, il risque une interdiction à vie de toute activité liée au football. Le verdict de l’audition est toujours en suspens.
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